8 mars 2010

Note de lecture1

Il y a art quand le faire est justement expérience des limites du faire et de l'artefact en général. L'art est comme tel l'expérience des limites de l'art, soit des parages du Réel dans le pouvoir qui définit ce dernier d'excéder toujours toutes les pratiques. Et son "œuvre" possède un effet de retournement, à la façon du Strephomena sophistique de l'Epistrephein du renard (qui fait le mort et se retourne tout à coup pour se dégager et disparaitre).


Le sentiment esthétique se présente comme un solution "poétique" au problème de l'existence : il n'y a plus de problème, il n'y a plus que l'existence.


La chose esthétique est tout ce qui, de façon consciente ou pas, insiste sur le fait qu'en plus d'avoir une signification, le réel a le pouvoir de nous arrêter par ce pour quoi nous n'avons pas d'explication puisque nous ne pouvons pas le déduire : l'état d'existence. [...]


Alain charreyre-Mejan "Expérience esthétique et sentiment de l'existence" L'harmattan Juin 2006